Périnatalité : Dégradation des soins09/08/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/08/une1776.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Périnatalité : Dégradation des soins

Avec l'augmentation du nombre de grossesses multiples et de grands prématurés, des organismes chargés de surveiller les conditions de soins liés à la naissance tirent la sonnette d'alarme car ils constatent une régression de la qualité de ces soins.

Les conditions d'accueil des femmes donnant naissance à des grands prématurés se dégradent : elles étaient 70 % seulement à pouvoir se diriger vers les maternités les mieux équipées en 2001, contre 80 % en 1999.

L'explication mise en avant est celle d'une remontée importante de la natalité dans laquelle entrerait pour une part croissante le nombre des grossesses multiples, générées par la prescription des traitements de l'infertilité à des femmes de plus en plus jeunes. Par ailleurs, le nombre de prématurés, s'il ne croît pas en pourcentage depuis quelques années, augmente mécaniquement avec le nombre des naissances.

Mais ce qui pose problème, ce sont les capacités d'accueil des maternités et des hôpitaux. La presse relève que des lits sont fermés faute d'infirmières et de pédiatres. Il n'y a pas, en effet, de personnel en nombre suffisant pour permettre le remplacement de ceux qui sont en congé ou en maladie. Et cela, seule une politique d'augmentation des effectifs, et donc d'embauche dans les hôpitaux publics, le permettrait. Ce à quoi se sont opposés tous les gouvernements successifs, prônant tous ce qu'ils appellent un contrôle des dépenses de santé.

La régression des possibilités de soins périnataux n'est qu'une conséquence parmi d'autres de cette politique.

Partager