Coca-Cola - Grigny (Essonne) : Mauvais temps pour les intérimaires09/08/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/08/une1776.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Coca-Cola - Grigny (Essonne) : Mauvais temps pour les intérimaires

L'usine de Coca-Cola Grigny, d'environ 250 travailleurs, (qui produit des bouteilles de 1,5 litre), fonctionne en trois huit la semaine, et en deux douze le week-end. De mars à août, chaque année, l'usine fait appel à de nombreux intérimaires le week-end pour produire des stocks pour l'été (un cinquième des effectifs).

En prétextant le mauvais temps de la période estivale, et de " mauvaises ventes ", la direction s'est permis de fermer complètement l'usine " pour cause économique " un week-end et de renvoyer quinze jours avant la fin du contrat initial tous les intérimaires prévus pour les " renforts " du week-end.

L'excuse du mauvais temps est plus que grossière. Pour se débarrasser des intérimaires, la direction prétend qu'il y aurait deux semaines de production en stock. Et, même si c'était le cas, Coca-Cola aurait largement les moyens financiers de stocker les surplus à venir. D'ailleurs dans un article paru dans le quotidien le Parisien , un responsable de l'usine a lui-même dit, " que les ventes de bouteilles 1,5 litre (produites à Grigny) ne souffraient pas des conditions climatiques ".

En fait, les raisons invoquées par la direction pour le renvoi des intérimaires masquent une toute autre réalité, celle de réaliser des économies, et de faire baisser les coûts de production sur le dos des travailleurs. D'ailleurs, pour s'en rendre compte, il suffit de constater l'attitude que la direction adopte à l'égard des intérimaires comme des embauchés. En effet, les salariés embauchés se sont vus imposer des jours de RTT patronaux durant les jours de fermeture en étant prévenu uniquement quelques jours avant l'arrêt des lignes. La direction se moque éperdument du souhait des travailleurs de partir en vacances et donc de réserver une location, en sachant qu'il est presque impossible d'organiser un séjour en pleine période d'été.

Car il faut savoir que pour les intérimaires, embauchés pour cette période, la direction leur demande de ne pas prendre de congés. Or, un week-end de moins permet de partir deux semaines. Et, de plus, la suspension du contrat 15 jours plus tôt nous fait perdre presque 800 euros (environ 5000 F).

Intérimaires renvoyés, embauchés méprisés ; chez Coca, à Grigny, puisque " mauvais temps " il y aurait, ça mériterait de tourner à l'orage.

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