Mercredi 17 juillet, les 60 à 70 sans-papiers qui occupaient le musée de la Résistance à Lyon en ont été brutalement expulsés par les CRS. Trois sans-papiers ont été blessés et l'un d'eux, atteint à la tête, a été hospitalisé.

En un an , c'est la septième fois que les forces de l'ordre interviennent pour les déloger d'un lieu qu'ils occupent. Les sans-papiers s'étaient installés au musée de la Résistance le 6 juillet. Ils avaient accroché sur les grilles du bâtiment une banderole sur laquelle on pouvait lire : " En ce moment, au musée, résistance et déportation aujourd'hui en France ". La municipalité socialiste, propriétaire des lieux, a fini par demander cette expulsion.

Sitôt expulsés, c'est à l'hôtel de ville que les sans-papiers et les sympathisants à leur cause se sont rendus en cortège. Les élus socialistes de Lyon, interrogés par la presse, ont parlé d'une " lutte légitime , menée dans la dignité ", ce qui est tout de même culotté de la part de ceux qui ont demandé l'expulsion.

D'ailleurs, lorsque ces mêmes socialistes étaient au gouvernement, ils se sont bien gardés de régulariser tous les travailleurs sans papiers qui en avaient fait la demande.

Le problème des sans-papiers, de Lyon comme d'ailleurs, reste entier : ils veulent être régularisés.