Israël-Palestine : Le terrorisme d'Etat à l'oeuvre26/07/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/07/une1774.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Israël-Palestine : Le terrorisme d'Etat à l'oeuvre

Pour tuer un chef de la branche armée du Hamas, l'aviation israélienne n'a pas hésité à lancer une bombe de 1000 kilogrammes sur un quartier populaire de Gaza, faisant 17 morts dont 11 enfants, et plus de 150 blessés.

Cet assassinat délibéré de nombreux civils constitue une nouvelle escalade dans la politique de terreur que le gouvernement israélien, cautionné par les travaillistes, Shimon Pérès en tête, a décidé de mener contre l'ensemble de la population palestinienne. Sharon n'a d'ailleurs manifesté aucun regret. Joignant la provocation à un écoeurant cynisme, il a même déclaré qu'il s'agissait d'" une opération des plus réussies de l'armée israélienne ".

Quant aux dirigeants des grandes puissances occidentales, ils continuent à assister passivement à ces massacres, même s'ils ne peuvent faire autrement que de critiquer certains " excès " de l'armée israélienne. Ainsi, à propos du raid de l'aviation israélienne sur Gaza, l'administration de Bush s'est contentée de parler d'"une action menée de main lourde " qui " ne contribue pas à la paix ". Quant à exiger de Sharon une autre politique, un renoncement à son terrorisme d'État, sous peine de rétorsions économiques et financières par exemple, il n'en est pas question pour le gouvernement américain. Pourtant, quand celui-ci le décide, il sait fort bien aller jusqu'au blocus total, comme il le fit à l'encontre de la Yougoslavie, et comme il le maintient encore à l'encontre de l'Irak.

Dans de telles conditions, pourquoi Sharon se soucierait-il des critiques dont il est l'objet ? C'est quotidiennement que l'armée israélienne bombarde la Cisjordanie et Gaza, que ses chars détruisent les habitations des Palestiniens, que ses soldats imposent toutes sortes d'humiliations aux populations des Territoires occupés. Ainsi, la semaine dernière, l'armée israélienne a détruit les maisons de vingt et un Palestiniens, qu'elle a emprisonnés et menacés de déporter, sous le seul prétexte qu'ils appartenaient à la famille de deux kamikazes, responsables d'un attentat à Tel-Aviv. Déportations, enfermements collectifs, des termes qui devraient remplir de honte ceux qui gardent en mémoire la terreur qui s'était abattue sur les populations juives d'Europe, il y a un peu plus d'un demi-siècle.

Si la politique que mène Sharon fait de plus en plus de victimes dans les rangs de la population palestinienne, elle enferme aussi la population israélienne dans une impasse sanglante. Quand on veut spolier un peuple de ses droits et de sa dignité, comme le font tous les gouvernants israéliens à l'égard des Palestiniens, on ne peut s'attendre qu'à un violent refus de leur part.

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