Guerre du Golfe : Une sale guerre26/07/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/07/une1774.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Guerre du Golfe : Une sale guerre

Après dix ans de bataille juridique, des soldats victimes du syndrome du Golfe viennent d'obtenir que l'État français accepte d'ouvrir une enquête.

A l'époque, ces soldats étaient tous engagés volontaires, sans s'être certainement posé beaucoup de questions sur ce qu'on leur demandait de faire. Ils déclarent aujourd'hui souffrir de diverses maladies, suite entre autres à l'utilisation de munitions chimiques ou à base d'uranium appauvri, des maladies aux conséquences physiques et neuropsychiques...

Ces mêmes maux avaient aussi atteint des soldats envoyés par la Grande-Bretagne ou par les États- Unis, pays dans lequel finalement 200 000 vétérans, anciens de la guerre du Golfe, ont réussi à bénéficier de pensions d'invalidité.

A l'époque de la guerre du Golfe, combien d'âneries et de mensonges nous avait-on distillés avec les " guerres propres " ou les " frappes chirurgicales " ! Ces mêmes mensonges ont d'ailleurs resservi lors des bombardements sur la Yougoslavie, et récemment sur l'Afghanistan.

Seulement, derrière ces termes aseptisés, ce furent des milliers d'Irakiens, qui, eux, n'étaient pas volontaires, qui ont vu se déverser sur eux un feu d'enfer. Et ces victimes innocentes n'ont pas l'air de susciter beaucoup de compassion de la part de leurs bourreaux, dont certains réclament en quelque sorte une assurance de non-contamination pour leur travail.

En fait, la guerre n'est jamais propre. Les frappes chirurgicales ne furent que de vulgaires bombardements, qui ont provoqué la mort de centaines de milliers d'Irakiens, la destruction de nombreuses villes, de quartiers entiers d'habitations. Et, depuis, un blocus a été mis en place pour affamer les populations toujours menacées d'une nouvelle intervention militaire.

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