France-télécom : Les abonnés rançonnés26/07/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/07/une1774.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

France-télécom : Les abonnés rançonnés

Il n'a fallu que quelques jours à France Télécom pour obtenir de l'État, premier actionnaire du groupe, le feu vert : l'abonnement mensuel du téléphone est donc passé depuis samedi 20 juillet de 12, 55 euros (82,30 F) à 13 euros (85,27 F), soit une hausse de 3,6 %.

En six ans et huit hausses, le tarif de l'abonnement a quasiment doublé - ce qui n'a pas empêché Michel Bon, le PDG de France Télécom, de pontifier sur le faible coût de l'abonnement en France, " un des moins chers des principaux pays européens " pour justifier cette nouvelle augmentation. Il s'est moins étendu sur les 60 milliards d'euros de dettes, (400 milliards de francs) que son groupe a contractées en Europe - en se livrant à une frénésie d'achats, notamment dans le domaine de la téléphonie mobile ; ni sur la chute des cours boursiers qu'il connaît depuis plus de deux ans sans discontinuer. En réalité, ce sont ces endettements et ces pertes que le PDG et les actionnaires du groupe veulent compenser en faisant payer au public une nouvelle hausse des tarifs. Ils escomptent ainsi récupérer 150 millions d'euros, près d'un milliard de francs, pour " assainir " leurs comptes.

Voilà donc ce que l'on juge " sain " dans le système capitaliste : pour permettre aux actionnaires de continuer leurs achats et leurs jeux en Bourse, on fait les poches aux travailleurs !

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