CHU de Clermont-Ferrand : 500 lits fermés26/07/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/07/une1774.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CHU de Clermont-Ferrand : 500 lits fermés

Plus de 500 lits fermés pendant cinq à sept semaines, ce qui touche une cinquantaine de services : voilà la " solution " de l'administration face au manque criant de personnel, aggravé par la façon dont sont appliquées les 35 heures.

Ce n'est pas le premier été où des lits sont fermés. Mais cette année le record est battu. Avec la période des congés du personnel, il n'y a presque personne pour remplacer les absents. Quoi de plus simple alors que de supprimer les soins, de reporter à septembre ou octobre des rendez- vous de consultation ou d'interventions chirurgicales.

L'encadrement n'est pourtant pas avare de belles paroles sur la qualité de l'accueil et des soins. Mais il est beaucoup plus discret sur le manque de moyens. Et ce n'est sûrement pas la toute petite rallonge budgétaire qui vient d'être annoncée qui va changer la situation.

Au CHU travaillent plus de 5 000 personnes, réparties en 268 unités fonctionnelles. Or dans les trois mois à venir, il est question de 216 créations de postes, soit moins d'un par service. Cela suffit peut-être à satisfaire l'ARH et les directeurs d'établissement, mais sûrement pas le personnel.

Même des responsables de service le reconnaissent et dénoncent cette situation.

Il y a quelques semaines, à l'occasion d'un Comité technique, le directeur général a tenu des propos provocateurs. D'après lui un forfait de 40 minutes pour l'habillage, le déshabillage, la pause et les repas, c'est encore de trop ! Et pour faire encore plus pression sur le personnel, il demande qu'on surveille de plus près le moment d'aller aux vestiaires : " Je crains, a-t-il osé déclarer, qu'il n'y ait pas assez de flicage plutôt que trop ".

Pour les roulements c'est la galère avec parfois des semaines de 8 ou 9 jours, des week- ends supprimés, des horaires décalés, des gardes imposées qui ne seront plus payées en heures supplémentaires. Ce qui reviendrait sur l'année à une perte de près d'un mois de salaire. Quant aux périodes de récupération, c'est l'encadrement seul qui en décide, et tant pis pour ceux qui devront attendre leur tour.

Voilà de quoi provoquer et entretenir un mécontentement grandissant.

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