SMIC : Le MEDEF attaque12/07/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/07/une1772.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Politiciens

SMIC : Le MEDEF attaque

François Fillon, ministre du Travail, a décidé d'harmoniser, à terme, les différents Smic, au nombre de six, induits par la loi Aubry sur les 35 heures. Le Conseil économique et social (CES) a donc mis en place une commission spéciale composée d'une trentaine de membres, chargée de lui soumettre un projet viable d'harmonisation sur lequel il doit se prononcer le 10 juillet.

Le Medef, qui comprend cinq membres au sein de cette commission (dont son vice-président Denis Kessler), a aussitôt cherché à profiter de l'occasion pour attaquer le Smic qu'il juge depuis longtemps " inadapté ".

Ces cinq représentants ont en effet proposé que le Smic soit annualisé et calculé alors en incluant toutes les primes (même celles d'ancienneté) ainsi que le treizième mois dans son calcul. Quant à sa revalorisation annuelle, elle serait décidée par une " commission indépendante " en fonction " des gains de productivité réalisés par les salariés et... des effets de cette revalorisation sur l'emploi ". En clair, le Smic selon le bon vouloir des patrons. Ce qui revient à le supprimer.

Le Medef explique que ce n'est pas à l'entreprise de supporter le manque à gagner des salariés.

Le Medef a voté contre le projet adopté à la majorité par la commission car ce projet ne prenait pas en compte ses amendements. Mais ce n'est pour lui que partie remise.

Pour le Medef, le combat pour abolir toutes les contraintes - pourtant pas bien méchantes - continue.

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