Renault-Flins : La légionnelle frappe encore12/07/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/07/une1772.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Renault-Flins : La légionnelle frappe encore

Pour la seconde fois en deux ans, des traces de la bactérie légionnelle ont été découvertes dans les canalisations d'eau chaude de l'usine Renault de Flins.

Cette usine a été construite en 1952, et seules les infrastructures industrielles, que ce soit aux Presses ou sur les chaînes du Montage, ont bénéficié des perfectionnements techniques : priorité à la production ! En revanche, tout ce qui n'est pas directement lié à la fabrication, vestiaires, douches, canalisations, a été négligé. Les premières réfections de vestiaires sont intervenues il y a à peine cinq ans. Certains d'entre eux (les vestiaires 6, 8 et 9) sont d'époque et mériteraient une visite guidée. Les canalisations sont pourries et fuient régulièrement. Il faut souvent slalomer entre les gouttes pour monter vers les vestiaires et ne pas être trop regardant sur ce qui vous tombe sur la tête.

La direction s'est engagée dans une politique de réduction de ce qu'elle appelle les " frais indirects de production " (les FIP) dans lesquels elle inclut les frais de fonctionnement de la centrale électrique thermique, qui fournit l'énergie pour le chauffage de l'eau. Or, lorsque l'eau n'est pas assez chauffée, et circule dans des canalisations vétustes, cela crée une situation propice au développement des bactéries et notamment celles de la légionnelle !

La direction est parfaitement au courant. Il y a deux ans, une première alerte à la légionnellose avait eu lieu. Mais cela ne l'a pas amenée à modifier ses objectifs et surtout pas ceux qui concernent la réduction des FIP . Car pour elle, les ouvriers sont avant tout là pour fabriquer des voitures !

La direction s'est donc contentée de condamner les douches de l'usine pour une période d'au moins un mois, et ce en pleine période estivale, quand il fait bien chaud dans les ateliers, qu'on transpire le plus et qu'une douche serait la bienvenue !

Mais à l'usine, où se développe la bactérie du légionnaire, l'armée des sans grades pourrait se fâcher...

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