Impôts : C'est pas la baisse pour tout le monde !12/07/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/07/une1772.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Impôts : C'est pas la baisse pour tout le monde !

Méhaignerie, député de droite, président de la commission des Finances à l'Assemblée nationale et président de l'ODAS, l'observatoire de l'action sociale décentralisée, vient d'annoncer une probable hausse des impôts locaux dès octobre prochain.

Selon cet observatoire, ce sont les dépenses liées à la mise en place de l'APA, l'Allocation personnalisée d'autonomie, qui seraient les principales responsables de cette hausse avec le financement des 35 heures dans les collectivités territoriales. Pour Méhaignerie, c'est une manière de mettre en cause le gouvernement. L'APA appliquée depuis le 1er janvier 2002 est financée aux trois quarts par les conseils généraux et elle permet de venir en aide à 800 000 personnes âgées dépendantes. Le nombre des bénéficiaires devrait augmenter dans les prochaines années.

Rien de choquant pourtant à ce que l'État apporte assistance aux personnes âgées qui ne disposent pas de moyen pour faire face à leur handicap.

Ce qui l'est davantage, c'est que les gouvernements choisissent des baisses d'impôt qui profitent surtout aux plus riches, comme celle prévue sur l'impôt sur le revenu. Ce qui est contestable, c'est qu'ils exonèrent les entreprises d'impôts, (comme la diminution de la taxe professionnelle qui réduit les ressources budgétaires des départements), et qu'ils demandent aux départements, c'est-à-dire à des contribuables, sur un plan local, de payer. Les impôts locaux sont des impôts injustes, car ils ne tiennent pas compte du niveau de revenu de ceux qui les payent. Ils accentuent les inégalités entre les départements. Sur 96 conseils généraux, seuls 33 n'envisagent pas d'augmenter les impôts locaux.

Les contribuables paieront aussi d'une autre façon, Méhaignerie a prévenu : il va falloir faire des économies dans le domaine de l'action sociale, " revoir les dépenses liées au fonctionnement des services des administrations ", ce qui ne peut se traduire que par des baisses des effectifs du personnel chargé de traiter les dossiers dans ce secteur (aide sociale à l'enfance, personnes âgées, RMIstes...).

On reporte sur les collectivités locales de nouvelles charges au nom de la décentralisation, tandis que les gouvernements de gauche hier, de droite aujourd'hui, se donnent le beau rôle, en imposant des baisses d'impôts... inégalitaires.

C'est toujours aux mêmes, et pas aux plus aisés, que les gouvernements demandent de mettre la main à la poche !

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