Baisse des cotisations patronales rime avec hausse des profits12/07/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/07/une1772.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Politiciens

Baisse des cotisations patronales rime avec hausse des profits

Les cotisations patronales sur les bas salaires n'ont pas cessé de se réduire depuis dix ans.

En 1993, au niveau du Smic, ces charges représentaient environ 30 % du salaire brut avant que Balladur n'intervienne pour exonérer totalement les cotisations d'allocations familiales, soit 5,4 %. En 1995, l'allégement continuait concernant les cotisations d'assurance maladie, soit 12,8 % en moins à payer pour les patrons. Jospin entérinait la situation et continuait de plus belle, avec cette fois, les allégements liés aux 35 heures : 7,7 points en moins au niveau du Smic. Et aujourd'hui, il ne reste plus que quelques tout petits pour-cent. Martine Aubry ne l'avait d'ailleurs pas envoyé dire à Chirac pendant la dernière campagne électorale, quand elle avait déclaré : " Il y a aujourd'hui zéro pour cent de charges patronales au niveau du Smic ; que veut-il faire ? "

Les charges ont baissé ; cela n'a pas créé d'emplois mais a tiré les salaires vers le bas. Tandis que les exonérations de charges diminuaient les ressources de la Sécurité sociale. Et au bout du compte, ce sont les travailleurs qui règlent l'addition et font les frais de ce qui n'est qu'une machine à augmenter les profits.

Partager