Le patronat fabrique des vagues de nouveaux chômeurs05/07/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/07/une1771.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Le patronat fabrique des vagues de nouveaux chômeurs

Officiellement et sur l'ensemble de l'année écoulée le chômage est en hausse. Et cela n'a rien d'étonnant car c'est dans toutes les régions que des plans de suppressions d'emplois ont abouti à des licenciements. Et cela continue. De nouvelles restructurations sont annoncées dans des grands groupes qui projettent de jeter à la rue des travailleurs dans différents pays et en particulier en France.

Chez l'équipementier français de télécoms Alcatel, ce sont 10 000 suppressions d'emplois qui, d'ici fin 2003, doivent s'ajouter aux 34 000 en cours. Chez Cap Gemini, 5500 postes doivent être supprimés d'ici fin 2002. 7000 chez Motorola, groupe qui compte 3200 salariés en France. Le syndicat SUD-banques parle de 1100 suppressions d'emplois à la Société Générale.

Par ailleurs les mêmes statistiques officielles font état d'une augmentation du nombre de chômeurs de longue durée alors que ce chiffre était stable voire en légère régression depuis quelques années. Et cela ne peut qu'entraîner le développement de la misère dans les quartiers populaires. Car au fil des mois et des années, les ressources des chômeurs se réduisent, entraînant une régression dramatique des conditions de vie.

Le gouvernement va bien sûr nous expliquer qu'en accordant des aides au patronat, celui-ci va être encouragé à créer de nouveaux emplois. Mais depuis des années les aides se sont multipliées et aujourd'hui on assiste à une baisse des créations d'emplois.

Le gouvernement de gauche n'avait rien fait contre les licenciements collectifs. Il n'avait rien fait pour contraindre le patronat à embaucher. Rien fait pour créer des emplois durables dans les services publics. Le gouvernement de droite s'apprête à continuer sur la même voie en laissant bien évidemment les mains libres à un patronat qui se croit tout permis, aussi longtemps qu'une lutte d'ensemble des travailleurs ne l'obligera pas à battre en retraite.

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