Argentine : Le gouvernement réprime une manifestation de chômeurs05/07/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/07/une1771.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Argentine : Le gouvernement réprime une manifestation de chômeurs

Mercredi 26 juin, les forces de l'ordre sont intervenues pour disperser une manifestation de chômeurs qui menaçait de bloquer les accès à la capitale de l'Argentine, Buenos Aires. Les affrontements ont été particulièrement violents dans le secteur d'Avellaneda, dans la banlieue de Buenos Aires. Les manifestants se sont défendus en lançant des pierres contre la police, qui utilisait des flashballs.

Un autobus a été incendié, des vitrines de magasins brisées. Deux manifestants ont été tués par balles et près d'une centaine ont été blessés. C'est l'incident le plus grave depuis les manifestations de la fin de l'année 2001 qui avaient conduit à la chute de deux présidents et qui avaient fait une trentaine de morts.

Ce jour-là, les piqueteros, qui regroupent des chômeurs et des pauvres, organisaient une journée nationale d'action pour exiger du gouvernement des emplois, une assistance alimentaire et médicale. Ils manifestaient en utilisant ce qui constitue leur principal moyen d'action depuis que le mouvement des chômeurs a pris de l'ampleur : les barrages routiers. Outre la capitale, ils ont manifesté dans les provinces de Santa-Fe, Cordoba, Corrientes, Mendoza, Neuquen, Tucuman et Chaco. Pour toute réponse du gouvernement du président Eduardo Duhalde, ils ont été chargés par la police. Le gouvernement a déclaré qu'il réprimerait désormais toutes les tentatives de barrer les routes.

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