Alléger ou annuler la dette du Tiers-Monde ? : L'impérialisme doit rembourser tout ce qu'il a volé et pillé05/07/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/07/une1771.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Alléger ou annuler la dette du Tiers-Monde ? : L'impérialisme doit rembourser tout ce qu'il a volé et pillé

Le mécanisme infernal de la dette des pays pauvres vis-à-vis des pays riches agit comme un interminable cancer. Leur économie est totalement dépendante de l'impérialisme. Pourtant les pays d'Afrique et d'Asie ont déjà largement remboursé le capital investi (et les grandes puissances ont récupéré plusieurs fois leur mise de fonds initiale). Mais ils continuent de s'appauvrir par le biais du remboursement des seuls intérêts de la dette. Soumises au joug d'une dictature politique et économique, les classes pauvres supportent seules le fardeau de cette dette.

L'allégement du fardeau de la dette des pays pauvres est un pis-aller. Cela ne changerait rien à la situation des populations de ces pays. D'abord parce que pour qu'un pays pauvre puisse bénéficier d'un tel " allégement ", il doit obligatoirement passer par les conditions du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale. Ces deux organismes imposent des conditions à leurs aides, par exemple, le démantèlement des services publics existants et leur concession à des groupes privés. Groupes qui sont en général soit des multinationales européennes implantées en Afrique soit des filiales " locales " de ces mêmes trusts. C'est le cas, par exemple, du groupe français Bolloré. Cette multinationale française a accaparé des pans entiers des économies nationales de nombreux pays du continent africain.

Demander l'annulation de l'ensemble de la dette tout court comme le font certaines organisations non gouvernementales est la moindre des choses. Mais le problème de fond est celui du pillage de l'économie des trois quarts de la planète au profit d'une poignée de pays riches, puisque le capital investi par les grandes puissances et les grandes sociétés a déjà été remboursé plusieurs fois.

Annuler la dette, cela signifie pour commencer effacer l'ardoise de ce qui reste à payer par les pays pauvres mais aussi tirer un trait sur ce qui a été amassé dans les banques et sur les comptes en banque des pays riches depuis des décennies. Les empires financiers qui se sont bâtis sur le vieux continent et les fortunes colossales amassées par les bourgeoisies d'Europe et des Etats-Unis depuis le XIXe siècle et tout au long du XXe, proviennent - en très grande partie - de l'exploitation et du pillage des ressources de toute la planète.

La justice, ce serait non seulement l'annulation de la dette, mais surtout de mettre un terme au pillage actuel en expropriant la bourgeoisie et en remboursant ce qui a été volé et pillé aux peuples d'Afrique et des autres continents.

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