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- Lutte ouvrière n°1769
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Dans les entreprises
Université Pierre-et-Marie-Curie (Paris 6)
Il y a environ 2000 personnels non- enseignants à l'Université Paris 6. Les promotions - donc les augmentations de salaire - sont rares, particulièrement pour les fonctionnaires de catégories B et C qui sont au bas de l'échelle. Depuis longtemps, l'administration accordait des semaines de congé pour compenser les faibles salaires. Du coup, 80 % des non-enseignants travaillent déjà 35 heures par semaine et bénéficient de 11 semaines de vacances. Mais le président de l'Université souhaite augmenter les plages horaires d'ouverture des services, en dépit du fait que le nombre de postes diminue cette année d'une douzaine. Du coup, il se propose d'augmenter le nombre d'heures de travail des agents.
Depuis le début de l'année, les syndicats se doutaient d'un projet de ce type et le personnel s'en inquiétait. Les choses s'accélèrent. Au plus tard le 30 juin, les chefs de service doivent indiquer à la présidence de l'Université la nouvelle grille horaire de leur service. Certains chefs sont embarrassés mais, quel que soit leur sentiment, ils sont les relais de l'administration. Concrètement, ces nouvelles mesures reviennent à voler deux semaines de vacances aux employés, les ramenant à neuf semaines annuelles. à moins que l'on n'augmente le temps de travail hebdomadaire de 35 à 37 heures !
La CGT, FO et SUD ont réagi en faisant circuler une pétition, largement signée, et en organisant une assemblée générale jeudi 13 juin, à laquelle ont participé 250 personnes. L'indignation était générale et également la colère chez certaines personnes qui se voient proposer un faux choix entre moins de vacances ou plus de travail, au nom de la " réduction " du temps de travail
à l'issue de l'assemblée générale, la grève a été votée à l'unanimité (moins 2 abstentions) pour le mardi 18 juin, rejoignant ainsi ce qu'avaient décidé un peu plus tôt le même jour la quarantaine de collègues du site de la faculté de médecine de Saint-Antoine. Le 18 juin une montée massive à la présidence de l'Université est prévue, pour réaffirmer la volonté du personnel de garder ses 35 heures hebdomadaires et ses 11 semaines de congés, ainsi que l'extension de ces acquis et des primes à tous les contractuels et non statutaires.