Ils étaient plus de deux cent cinquante évêques catholiques, venus des quatre coins des états-Unis, réunis dans un grand hôtel de Dallas au Texas pour trancher la délicate question du devenir des prêtres accusés de pédophilie par leurs anciennes victimes. Pour une fois qu'ils n'avaient pas à discuter d'une obscure question relative aux insondables mystères de la foi religieuse, tels que la matérialité de la virginité de la mère de Jésus ou encore des rapports embrouillés entre la nature divine et la nature humaine de ce dernier, ce saint aréopage allait-il s'exprimer clairement ?

Eh bien, non. Si les prêtres reconnus coupables d'abus sexuels seront frappés par une exclusion permanente, ils pourront continuer de porter leur uniforme religieux et célébrer la messe en privé. Pour les évêques, ils devront régler cela en tête-à-tête avec leur saint père de Rome. Reste une perspective cependant : aux états-Unis il y aurait aujourd'hui davantage de prêtres de plus de 90 ans que de prêtres de moins de 30 ans. Est-ce que, à terme, l'extinction de cette espèce offrira une solution au problème ?