De l'UMP au PS, les partis s'assoient sur leurs propres lois20/06/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/06/une1769.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Politique

De l'UMP au PS, les partis s'assoient sur leurs propres lois

La majorité a changé, et pourtant la nouvelle Assemblée nationale partage de nombreux points communs avec l'ancienne. La ressemblance est particulièrement notable en ce qui concerne la sous-représentation des femmes, et cela en dépit de la récente loi sur la parité hommes-femmes en politique.

Avec, toutes tendances confondues, 68 élues sur 577 députés, les femmes ne sont que 6 de plus par rapport à la précédente Assemblée et restent nettement minoritaires. Nul ne s'en étonnera, les partis de droite se montrent les plus réticents face à la parité ; résultat, bien qu'ils aient conquis un grand nombre de circonscriptions et obtenu la majorité absolue dans l'hémicycle, ces partis n'alignent que 39 femmes, représentant à peine plus de 10 % de leurs députés. Il est vrai qu'en présentant moins de 20 % de candidates sur leurs listes, au lieu de 50 % comme l'exigeait la nouvelle loi, l'UMP et l'UDF ne risquaient pas d'inverser la tendance dominante.

Quant aux socialistes, qui étaient pourtant à l'origine de cette réforme, ils font à peine mieux que la droite : leur groupe ne compte que 23 femmes sur 140 députés. Faisant fi de leur propre loi, les notables du PS avaient d'ailleurs préféré reconduire les députés sortants plutôt que d'investir de nouvelles candidates, laissant le plus souvent à ces dernières les circonscriptions les plus difficiles à conquérir.

De l'UMP au PS, les grands partis se moquent d'autant plus facilement de la loi sur la parité en politique qu'elle ne contient aucune sanction dissuasive en cas de non-respect. Dans le cadre des élections législatives, ces sanctions se limitent à des pénalités financières qui ont peu d'impact sur le fonctionnement de ces partis...et encore moins sur les préjugés des hommes qui les dirigent.

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