La SNCF ne fait pas de cadeaux aux usagers. En plus de l'augmentation des tarifs TGV Med, à partir du 16 juin 2002, la SNCF diminue les remboursements des billets.

Jusqu'à présent, si l'on manquait le train, les billets grandes lignes étaient remboursés ou échangés intégralement jusqu'à une heure après le départ du train, et à 90 % au-delà. Désormais, ils ne seront plus remboursés qu'à 50 % après le départ du train.

Autre ponction : le supplément pour les billets émis à bord des trains, payé par les voyageurs qui se présentent spontanément au contrôleur, va augmenter. Ces suppléments passeront de 6 à 10 euros soit 66 % d'augmentation. L'honnêteté ne payera vraiment pas. C'est d'autant plus choquant qu'il s'agit souvent de voyageurs qui n'ont pas eu le temps de prendre le billet en gare, à cause des files d'attente souvent longues devant les guichets. La rançon : au minimum le supplément à 10 euros, au pire le PV à 18 euros. Pas moyen d'y échapper. C'est ce que les commerciaux appellent une " clientèle captive ".

Enfin, la SNCF n'hésite pas à ponctionner aussi ses abonnés : en cas d'oubli d'un titre de réduction, le voyageur payait le plein tarif mais pouvait se faire rembourser la différence, sans aucune retenue. Maintenant, il lui en coûtera 10 ou 18 euros de " frais de dossier " à partir de 75 km de trajet, soit bien souvent davantage que sa réduction.

Ces augmentations permettent à la SNCF de faire entrer de l'argent supplémentaire, sans que cela apparaisse comme des hausses directes de tarifs. Pour les contrôleurs ou les cheminots des guichets et service après-vente, cela va signifier encore davantage de conflits avec les voyageurs.

Et pour un certain nombre de voyageurs, ces augmentations des pénalités rendront encore le train plus cher. La campagne de pub de la SNCF aurait dû être : " SNCF : A nous de vous faire préférer la voiture... "