Les postiers des guichets de Paris-Louvre continuent leur grève entamée le 27 mai. Ils réclament le maintien des sept emplois que la direction veut supprimer. Après avoir lâché sur un emploi de guichetier le lundi 3 juin, puis sur un second le mercredi suivant, la direction n'a plus rien cédé. Les cinq autres emplois qu'elle veut supprimer sont des cadres, et elle prétend que cela n'est pas négociable. Mais les guichetiers savent bien que le travail actuellement effectué par ces cadres leur retomberait dessus. Ce sont eux qui interviennent par exemple lorsqu'il s'agit de régler un problème délicat avec un usager.

La direction essaye maintenant d'intimider les grévistes. Elle a envoyé à chacun une lettre annonçant que les dix premiers jours de grève seraient retirés dès le mois de juin. Elle a même cru bon d'ajouter que ces dix jours seraient retirés de notre ancienneté ! Dans la même veine, elle a fait dire aux facteurs qu'il leur était interdit de se rendre à l'assemblée d'information organisée par les guichetiers et les syndicats. Cela n'a pas empêché une soixantaine d'entre eux de venir quand même et de voter une motion de soutien. Mardi 11 juin, elle a aussi fait venir des huissiers lors du blocage symbolique du bureau.

Mais tout cela n'entame pas la détermination des grévistes. Les actions organisées mobilisent toujours autant de monde : visites aux autres bureaux, informations aux facteurs et aux usagers, collages d'affiches dans le quartier et rassemblement devant les directions. Les grévistes sont décidés à tenir encore et à rester unis.