Les ouvriers ne veulent pas trinquer

A Arles, les 200 salariés de Rivoire et Carret-Lustucru sont en grève avec occupation depuis le 14 mai ainsi que les autres usines du groupe. Ils se battent afin de se protéger des conséquences probables du rachat de leur entreprise. En effet la famille Skalli, une des grandes fortunes propriétaires de Rivoire et Carret-Lustucru cède une partie de ses parts au groupe Panzani.

Dans l'usine d'Arles, à l'initiative de la CGT, les salariés demandent que leur soit versée une prime de 1200 euros par année d'ancienneté avec un plancher fixé à 6000 euros, et un rattrapage des salaires de 8 %. Les actionnaires, essentiellement la famille Skalli, vont toucher des sommes très importantes pour la vente d'une partie du groupe Lustucru. Or, comme le disent les ouvriers, la valeur de ces entreprises est due au travail que le personnel y a accompli depuis des dizaines d'années. Pendant que les actionnaires, sans rien faire, accumulaient les profits créés par ce travail, et que la valeur des usines augmentait, les travailleurs ne percevaient qu'un mince salaire, pratiquement bloqué depuis des années. Ce serait donc la moindre des choses que les salariés perçoivent les sommes résultant de la vente.

Et ils se battent afin qu'il n'y ait pas de licenciements qui accompagnent si souvent les restructurations, les rachats et autres opérations financières auxquels se livrent les patrons.