Le corps d'inspection de l'Académie de Paris, créé en 1914 et alors fort de 12 postes, vient de voir arriver cinq nouveaux promus.

Il s'agit de : Daniel Assouline, ex-professeur certifié et surtout ex-conseiller puis ex-directeur de cabinet de Jean-Luc Mélenchon,l'ex-ministre d'Allègre délégué à l'enseignement professionnel ; Nicole Baldet, ex-chef du secrétariat particulier de Lionel Jospin à Matignon ; Christophe Borgel, ex-président de l'UNEF-ID, ex-conseiller technique au cabinet de Claude Allègre puis de Jack Lang ; Christophe Degruelle, ex-chef de cabinet de Jack Lang ; Claude Roiron, ex-professeur certifiée, ex- attachée parlementaire et conseillère technique d'Allègre et de Lang. Tous ces gens-là, ainsi reclassés après la fin du gouvernement Jospin, arrivent à des postes qui ne sont soumis à aucune procédure de recrutement, mais qui sont rémunérés, à vie, entre 2520 et 3560 euros, hors primes, et peut-être correspondront un jour à une mission effective pour le ministère de l'Education Nationale.

Si c'est alors le cas, cela ne les gênera certainement pas de défendre telle ou telle mesure d'économies auprès de centaines de milliers d'enseignants. Tout comme cela ne les gêne sûrement pas d'avoir repris à pleins poumons à l'époque les déclarations d'Allègre sur le « dégraissage » alors nécessaire du « mammouth Éducation Nationale ».

Le procédé n'est pas une nouveauté : ils rejoignent dans ce prétendu corps d'inspection une ex-« Juppette », Françoise Hostalier, éphémère secrétaire d'Etat à l'enseignement scolaire de l'ex- ministre Bayrou. Eux qui n'ont même pas essayé de faire voter une loi interdisant les licenciements par leur ex-gouvernement dit de gauche, s'arrangent sans problèmes avec les règles du jeu en ce qui concerne le leur.