le PS et l'emploi : Pas de quoi pavoiser17/05/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/05/une1764.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Politiciens

le PS et l'emploi : Pas de quoi pavoiser

Dans le cadre de sa campagne électorale, le PS met en avant le bilan des cinq années du gouvernement Jospin en matière d'emploi. Il n'y a pourtant pas de quoi se vanter.

Lorsque Jospin et ses alliés sont arrivés au gouvernement en 1997, l'emploi devait être la priorité des priorités, mais cinq ans plus tard, il reste encore plus de 2,4 millions de chômeurs officiellement recensés.

Et s'il y a eu entre 2000 et 2001 une légère amélioration, elle fut autant le résultat d'une amélioration de la conjoncture économique que de la manipulation des modes de comptage. C'est le cas des chômeurs à temps partiel qui, parce qu'ils ont travaillé plus de 78 heures dans le mois, ne sont désormais plus comptabilisés comme demandeurs d'emploi.

Quant aux centaines de milliers d'emplois que les « contrats jeunes » ou les 35 heures auraient permis de créer, comme le prétendent aujourd'hui les dirigeants du Parti Socialiste, ce ne sont pour la plupart que des emplois précaires, en contrats à durée déterminée ou en intérim, et bien souvent des emplois à temps partiel imposé, procurant des ressources inférieures au Smic.

Et depuis plusieurs mois, les statistiques montrent une nouvelle aggravation de la situation.

Car depuis des mois, nombre d'entreprises, notamment parmi les plus grandes, ont renvoyé une bonne partie de leurs intérimaires. Et surtout, d'Air-Liberté à Moulinex, de LU-Danone à IBM, d'Alcatel à Ericsson, les licenciements économiques se multiplient.

Non seulement le gouvernement de la gauche plurielle n' a rien fait pour résorber vraiment le chômage, mais il a bien au contraire laissé le travail précaire se développer, avec la paupérisation que cela implique pour toute une partie de la population.

Les résultats sont là : selon les statistiques officielles, plus de 4,5 millions de personnes vivent aujourd'hui en dessous de ce que l'INSEE appelle le « seuil de pauvreté », c'est-à dire avec un revenu ne dépassant pas 564 euros (3 700 F) pour un célibataire et 1 184 euros (7 770F) pour un couple avec deux enfants.

C'est là le bilan d'un gouvernement qui s'est montré plus sensible aux arguments des patrons qu'aux besoins des classes populaires. Et c'est un choix politique que les dirigeants socialistes ne veulent nullement remettre en cause.

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