Après le vote pour Chirac, la gauche "flouée"17/05/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/05/une1764.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Politiciens

Après le vote pour Chirac, la gauche "flouée"

Comment masquer ses capitulations

Il ne se passe pas un jour sans qu'un dirigeant du PS ou un ancien ministre de la gauche plurielle n'y aille de sa petite phrase sur la « dette » que Chirac avait envers la gauche après le plébiscite que cette même gauche a organisé en sa faveur.

Cela avait commencé le soir même du 5 mai avec Laurent Fabius, qui donnait le ton sur TF1... Il s'exclamait « Personne ne peut confisquer le résultat » des élections. Il était relayé par Daniel Vaillant qui estimait que les « scores sans précédent » de Chirac devaient inciter les « responsables politiques » (sous entendu les responsables de droite) à le « prendre en compte ». Quand a jean Glavany, il s'insurgeait dans Le Figaro sur les premières mesures de Raffarin : « La droite », déclarait-il, « continue à prendre les Français pour des zozos. Ce gouvernement n'a pas la majorité pour prendre des mesures ». Mais la palme du cynisme politique revient sans doute à Jack Lang, ancien ministre de l'Education nationale de Jospin qui, après la constitution du gouvernement de Raffarin, faisait mine de s'insurger « Ceux de gauche, en particulier, se sentent floués, trompés, grugés ». Trompés et grugés, en effet, par les Lang et autres responsables du PS qui ont voulu faire croire aux électeurs de gauche qu'un vote massif en faveur de Chirac obligerait ce dernier à tenir compte de ce ralliement, à « gauchir » si on peut dire sa politique future.

Pourtant, Chirac et les principaux dirigeants de la droite avaient annoncé la couleur, et pas seulement par la bouche de Sarkozy. Ils avaient bien laissé entendre qu'ils ne se sentiraient nullement engagés par ce ralliement. Et pourquoi l'auraient-ils été ? Puisque les partis de la gauche dite plurielle avaient capitulé, en rase campagne et sans condition.

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