Les frères Daniel et Gabriel Cohn-Bendit, figures de proue des Verts, dont une " tribune " a été accueillie avec gourmandise par Libération du 27 mars, y ont vomi une pleine page contre Arlette Laguiller, en reprenant des affirmations déjà qualifiées de diffamatoires par la justice, il y a quatre ans.

Cité à comparaître au tribunal correctionnel, Daniel Cohn-Bendit déclarait : " Je persiste et signe ". Deux jours plus tard, devant la cour, finies les fanfaronnades : par la voix de son avocat, il invoqua son immunité de député européen, son frère et lui ergotant pour ne pas être jugés selon la procédure d'urgence prévue en période électorale, du fait que leurs propos précédaient de quelques jours l'annonce officielle des candidats par le Conseil constitutionnel.

Ils ont justifié leur demande en disant avoir besoin d'un délai suffisant pour préparer leur défense, c'est-à-dire pour chercher des preuves éventuelles. En clair, cela signifie qu'ils ont commencé par écrire leurs calomnies sans aucune preuve, sinon ils n'auraient eu aucun mal à les produire immédiatement. Mais la vérité ne les étouffe pas, ils ne voulaient que nuire le plus possible, avant le premier tour, à Arlette Laguiller.

C'est que, tout en roulant pour Mamère au premier tour, Daniel Cohn-Bendit " prépare déjà le second tour pour Lionel Jospin ", titrait Le Monde du 12 avril en relatant ses tractations avec Hollande, le premier secrétaire du PS. Ceci explique cela.