Tefal-Rumilly (Haute-Savoie)12/04/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/04/une1759.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Tefal-Rumilly (Haute-Savoie)

EN GRÈVE POUR LES SALAIRES !

Depuis presque deux mois, à Tefal-Rumilly, de nombreux débrayages avaient démontré le mécontentement général sur les salaires... à tel point que la direction avait dû " démissionner " un DRH, sans pour autant accepter la revendication mise en avant par la CGT (et reprise lors des débrayages) de 5 % d'augmentation générale pour 2002.

Aussi vendredi 29 mars c'est toute l'usine (plus de 2500 travailleurs, une des plus grosses entreprises de la région) qui s'est arrêtée.

La direction comptait peut-être sur le week-end de Pâques pour " calmer les esprits ", mais il n'en a rien été. Depuis, la grève est reconduite chaque jour et la présence des grévistes aux portes de l'usine est importante, et les manoeuvres d'intimidation faites par la direction n'y ont rien changé. Nous avons rapidement appris à faire tourner en ridicule les huissiers mobilisés par Tefal. Quant aux lettres envoyées par une brochette de hauts cadres sur le thème de " la mise en danger de l'entreprise ", elles ont de quoi faire rire quand on connaît les bénéfices somptueux dont s'honore le groupe SEB auquel Tefal appartient.

La dernière manoeuvre a été, vendredi 5 avril, l'assignation au tribunal d'Annecy de 18 grévistes pour " entrave à la liberté du travail " !

Celui-ci a finalement donné raison à la direction. Mais quelle " liberté de travailler " les patrons de SEB ont-ils accordée aux travailleurs de Moulinex il y a quelques mois ? Leur " liberté " c'est celle d'exploiter d'abord, de virer ensuite et de se remplir les poches toujours !

Alors il y avait vraiment de quoi être révolté, mais cette décision du tribunal a impressionné un certain nombre de grévistes. Après avoir maintenu par principe la grève lundi 8 avril, la reprise à été décidée pour le lendemain : avec tout de même le sentiment de beaucoup que ce n'était que partie remise !

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