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Elections présidentielles
Le gouvernement Jospin recordman des privatisations
L'Etat vient de vendre une partie des actions de Renault qui lui restaient. Cette vente suit de peu la cession de la société des Autoroutes du Sud de la France. Ce sont là les deux dernières opérations d'une longue liste de privatisations, totales ou partielles, opérées par le gouvernement Jospin depuis 1997. Le CIC, Thomson-CSF et Multimédia, le GAN, le Crédit Lyonnais, l'Aérospatiale, Air France, France Télécom, parmi bien d'autres, figurent dans cette longue liste.
Résultat, le gouvernement dit de gauche plurielle a davantage privatisé que les gouvernements précédents de droite, ceux de Balladur et Juppé. Plus d'un millier de sociétés qui appartenaient au secteur public ou semi-public ont été transférées au privé de 1997 à 2002. 200 000 salariés ont ainsi quitté le secteur industriel public. Celui-ci aura vu sa part dans l'emploi total passer de 10 % en 1988 à moins de 5 % aujourd'hui.
En 1997, avant les élections législatives, le programme électoral du PS promettait qu'en cas de victoire, il refuserait " la privatisation des services publics, et leur transformation en objet de profits ". France Télécom et Air France ont pourtant été partiellement privatisées quelque temps plus tard. Des autoroutes le sont actuellement.
Quant à la déclaration commune PC-PS qui allait conduire à l'alliance gouvernementale des deux partis, elle affirmait à cette époque : " Notre détermination à défendre et promouvoir en les rénovant et en les démocratisant les services publics, la fonction et les politiques publiques. La droite les brade. Elle déréglemente. Nous nous engageons à faire prévaloir une autre politique. Ainsi, par exemple, pour France Télécom, Thomson, Air France, nous proposons l'arrêt des processus de privatisation. " !
Loin des engagements de 1997, Jospin, Gayssot et les autres compères de la gauche plurielle ont privatisé en quantité, pour le plus grand profit du monde de l'argent. Pour les trusts et les groupes financiers, de telles opérations sont juteuses, lors des opérations de privatisation qu'ils contrôlent, et par la suite lorsqu'ils ont les mains encore plus libres pour exploiter les travailleurs de ces entreprises et s'enrichir dans les activités les plus rentables.