Emplois-jeunes : Retour à la case départ12/04/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/04/une1759.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Elections présidentielles

Emplois-jeunes : Retour à la case départ

En octobre 1997, le gouvernement lançait le dispositif emplois-jeunes. Le contrat d'une durée maximale de cinq ans se termine donc pour les premiers embauchés. En tout, 350 000 jeunes sont passés par ce dispositif et il en reste 276 000, qui sont sans garantie sur leur avenir. En effet, le gouvernement a décidé de prolonger le dispositif emplois-jeunes jusqu'en 2008, mais cela signifie uniquement que de nouveaux emplois-jeunes remplaceront les anciens sur les postes existants.

Ceux qui voient leur contrat se terminer peuvent se retrouver dans la même situation que cinq ans plus tôt : au chômage.

Généralement, on propose à ceux qui ont les diplômes suffisants de passer des concours, dits de troisième voie (ni internes ni externes). Pour ceux qui n'ont pas les diplômes ou qui ratent leur concours, rien n'est prévu sinon de s'adresser à des entreprises comme EuroDisney, McDonald's ou Accor.

Les discours prétendant qu'au moins " ils ont mis le pied à l'étrier " sont une belle hypocrisie. Car pendant cinq ans, que ce soit dans les écoles, dans les collectivités locales ou dans des associations, ils ont su parfaitement s'intégrer et être utiles. Il serait très simple et naturel de les embaucher et de les titulariser, comme cela aurait dû être le cas depuis le début. Dans certains cas, par exemple à la SNCF, par leur lutte, des emplois-jeunes ont fini par imposer d'être embauchés.

Mais les gouvernements de gauche, comme de droite, sont maintenant, depuis des années, des défenseurs du dogme de la diminution nécessaire des effectifs de fonctionnaires. L'argent de l'Etat, Jospin et Chirac le distribuent en subventions au patronat plutôt qu'à créer des emplois utiles et correctement payés.

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