CHU de Clermont-Ferrand : Jospin mal acceuilli12/04/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/04/une1759.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CHU de Clermont-Ferrand : Jospin mal acceuilli

Mobilisés depuis le 13 décembre, les personnels du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Clermont-Ferrand continuent à manifester leur mécontentement contre le protocole Guigou sur l'application des 35 heures.

En visite à Clermont-Ferrand et à Riom, lundi 8 avril, le candidat Jospin vient d'en faire l'expérience à ses dépens. Pour la première fois dans sa campagne électorale, sa visite a été sérieusement perturbée.

La semaine précédente, il y avait eu une manifestation de plus devant les bureaux du directeur général. C'était à l'occasion de la mise en place d'une " commission d'appui " composée de trois directeurs et cadres d'hôpitaux prétendant jouer le rôle de médiateurs.

Mais cette commission qui devait se tenir au CHU a préféré fuir les manifestants et chercher refuge à la préfecture ! Elle a osé demander aux syndicats d'y venir, mais un par un. Après le refus unanime de tous les manifestants et des syndicats, cette commission s'est donc retrouvée toute seule.

Un peu plus tard, apprenant la venue à Clermont-Ferrand du Premier ministre-candidat, les syndicats CGT et FO ont alors appelé les personnels du CHU et ceux de l'hôpital de Riom à venir manifester pour réclamer le retrait du protocole, Jospin étant accompagné d'Elisabeth Guigou.

Jospin a bien fait un petit tour, sous l'oeil des caméras, à une maison de retraite et à un centre de soins pour des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer. Mais la seconde partie de son programme à Riom a été bouleversée.

Malgré une forte participation policière et des CRS, Jospin n'a pas pu pénétrer au CCAS (centre communal d'action sociale). Il s'est mis en colère contre les manifestants. Quant à la ministre Guigou, elle a longuement hésité avant de recevoir une délégation intersyndicale tandis que les manifestants attendaient sous les fenêtres de la mairie de Riom avec des sifflets et des slogans.

Elisabeth Guigou a haussé le ton : " Vous avez le droit de ne pas être d'accord, mais il faudra appliquer le protocole ".

Ces paroles ne risquent pas de faire " retrouver la sérénité dans les hôpitaux ni de faire disparaître une situation tendue dans tout le pays " de son aveu même.

En effet, ce ne sont pas les 73 postes accordés en plus, alors qu'il en faudrait 400 au CHU de Clermont, qui vont permettre d'améliorer les conditions de travail et les horaires.

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