Chambéry : Solidarité avec Sébastien Jolivet12/04/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/04/une1759.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Chambéry : Solidarité avec Sébastien Jolivet

Le mardi 22 janvier, Sébastien Jolivet, professeur, militant de la LCR, est convoqué au commissariat de police de Chambéry. On lui signifie qu'il est entendu dans le cadre d'une affaire d'écrits racistes et xénophobes. Son véhicule aurait été repéré à proximité d'un lieu où aurait été collée une affiche sur laquelle serait écrit " Sharon assassin, Un Etat palestinien, Intifada vaincra ".

Après un bref interrogatoire, sur ordre du parquet, il est placé en garde à vue pendant huit heures. A l'issue de cette garde à vue, il lui est notifié qu'il est convoqué, pour dégradation de mobilier urbain (en l'espèce une dizaine de panneaux d'affichage libre de la ville de Chambéry) devant le tribunal correctionnel le lundi 22 avril à 14 heures, suite à une plainte de la mairie.

Le 15 février, la mairie reconnaît par courrier qu'il n'y a pas dégradation et retire sa plainte. Cela ne freine pas l'ardeur du parquet puisque, le 12 mars, Sébastien apprend, par huissier, qu'il est maintenant poursuivi, sur décision du procureur, pour avoir " provoqué autrui à la discrimination, à la haine ou à la violence à l'égard du peuple israélien, en l'espèce en inscrivant sur un panneau d'affichage de la mairie de Chambéry sis Chemin de Saint-Ombre la mention " SHARON ASSASSIN ! UN ETAT POUR LES PALESTINIENS ! ", le mot assassin étant écrit à l'aide des runes SS ".

Pour ces faits, Sébastien Jolivet encourt entre un mois et un an de prison, entre 2 000 et 300 000 francs d'amende, l'inéligibilité et la remise en cause du droit d'exercer son métier d'enseignant.

Voilà un procureur qui ne doit pas regarder la télévision, non seulement ces jours-ci, mais aussi depuis plus d'un an que l'armée israélienne fait des centaines de victimes innocentes parmi la population palestinienne. Et cette plainte est une atteinte délibérée à la liberté d'expression.

Solidarité avec Sébastien Jolivet !

Partager