collège Edouard-Vaillant : Grève pour plus de moyens05/04/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/04/une1758.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

collège Edouard-Vaillant : Grève pour plus de moyens

Les enseignants du collège Edouard-Vaillant de Gennevilliers ont appris fin février que l'administration voulait leur supprimer l'équivalent de deux sections, cela sans la moindre raison puisque l'établissement est un grand " médaillé " du ministère, classé en " Zone d'éducation prioritaire " , en " Zone sensible " ainsi que " Plan violence " et " PEP4 " ! Il devrait donc logiquement recevoir des moyens suffisants pour travailler correctement. Pourtant l'établissement est passé en dix ans de 629 à 865 élèves et dans le même temps les heures d'enseignement ont diminué de 11 % !

Alors, devant ce mauvais coup, les professeurs ont eu le sentiment qu'on leur retirait des moyens précisément parce qu'ils ont des réussites (recul des violences dans l'établissement ; progression de 30 à 60 % pour la réussite au brevet). Ils ont donc fait grève massivement à partir du 1er mars. Mais ils n'ont reçu que mépris de la part de l'administration. Ainsi ils ne furent reçus à l'Inspection qu'après huit jours de grève ; de même le Rectorat fit semblant de discuter le 14 mars alors qu'une lettre envoyée la veille aux parents leur expliquait que les enseignants étaient des " irresponsables " .

Le lendemain trois inspecteurs, puis cinq (!) débarquèrent dans le collège pour tenter une reprise en main, qui échoua. Le lundi 18 mars, les inspecteurs interrogèrent des élèves en essayant de leur faire dire du mal de leurs professeurs ! Et malgré le soutien actif des parents qui occupèrent le collège pendant deux semaines, l'administration joua jusqu'au bout le pourrissement. Après trois semaines de grève, les enseignants ont suspendu leur mouvement le 26 mars. Ils récupèrent 31 des 35 heures que l'administration prétendait leur supprimer dès la rentrée prochaine. Et il est clair pour tous, parents et enseignants, que les enfants des quartiers populaires entrent pour peu de choses dans les calculs des gouvernants.

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