Le 16 mars, Disney a ouvert un second parc en Europe, Walt Disney Studios, toujours à Marne-la-Vallée, en banlieue parisienne, à côté de Disneyland Paris dont l'ouverture, en 1992, ne lui a pas si mal réussi.

En dix ans, son premier parc a attiré 110 millions de visiteurs, devenant ainsi la première destination touristique en Europe. Avec douze millions de clients par an qui dépensent en moyenne 43,10 euros chacun, Disney n'a pas à se plaindre. Et il aimerait faire mieux encore avec Walt Disney Studios dont il espère un surplus de cinq millions de visiteurs.

Il est vrai que Disney n'a guère à s'inquiéter de ce côté-là. Sous Mitterrand, les autorités - particulièrement le gouvernement " socialiste " de Rocard et Fabius - avaient pavé de cadeaux le chemin de Picsou : création d'une desserte RER ; construction d'une gare TGV-Thalys reliant directement le parc à toute une partie de l'Europe ; terrains cédés à prix d'ami ; permis de construire sur mesure et accordé à proximité d'une autoroute... Plus d'autres avantages, tels des crédits à taux minime garantis par les autorités ; des exonérations de taxes et redevances ; la fixation d'une TVA à 5,5 % ; des dérogations au droit du travail négociées au niveau gouvernemental : on a tout fait en haut lieu pour aider Disney à drainer la clientèle et, surtout, son argent.

Avant même que le premier visiteur n'arrive à Disneyland, l'argent y coulait à flots : des caisses de l'Etat à celles de Disney. Officiellement, les autorités ont injecté 500 millions d'euros dans l'opération : un dixième de la dépense totale ! En fait, beaucoup plus car cela ne prend pas en compte les cadeaux fiscaux et autres consentis à Disney par l'Etat et les collectivités locales.

Un vrai " compte " de fée, bien différent de ceux que les films Walt Disney réservent habituellement aux enfants.