Leur campagne et la nôtre15/03/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/03/une1755.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Leur campagne et la nôtre

Il ne faudrait pas croire que la campagne pour l'élection présidentielle s'enlise dans la torpeur. On va de surprises en surprises. On a longuement discouru sur le fait que les deux principaux candidats hésitaient à entrer en piste, et que de ce fait la comédie ne pouvait pas commencer. Aujourd'hui, c'est avec la même passion que l'on discute de l'âge des candidats.

Georges Brassens s'était, par anticipation, immiscé dans ce débat historique, écrivant que l'âge ne faisait rien à l'affaire. Jeunes ou vieux loups, peu importe la date de leur naissance, ou celle de leur sortie de l'ENA, de Sciences Po, ils défendent tous un système, et une politique qui les distinguent bien moins entre eux que la couleur de leur cravate.

Parler politique dans une campagne électorale, non pas des futures combinaisons ministérielles mais des vrais problèmes : le chômage, les licenciemnts, l'exploitation, la colère du monde du travail, et de ceux qui en sont responsables, il n'y a qu'avec Arlette Laguiller, avec ses "vieilles idées" pour oser le faire. Et le pire, c'est que de plus en plus nombrux sont ceux qui sont d'accord avec elle. Et le comble, c'est qu'il y a parmi eux, de plus en plus de jeunes.

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