Le syndicat du Livre CGT continue d'empêcher la sortie des exemplaires du journal gratuit Metro. Il reproche au groupe suédois qui édite ce quotidien de ne pas respecter les conventions de la Presse, en faisant imprimer et distribuer les exemplaires en dehors des règles de la profession.

Les éditeurs de la presse quotidienne nationale et régionale se disent opposés à la diffusion de journaux gratuits, parce qu'ils constitueraient à leurs yeux une concurrence déloyale propre à les déstabiliser, en détournant une partie de leurs lecteurs et surtout en asséchant leurs recettes publicitaires. Mais en même temps ils observent avec intérêt cette expérience qui, si elle aboutit, démontrerait qu'il est possible de sortir un quotidien en sous-payant les salariés et en se débarrassant de règles syndicales et de conventions collectives qu'ils jugent trop contraignantes. Et d'ailleurs un certain nombre d'entre eux ont des projets de quotidiens gratuits dans leurs cartons.

Les ouvriers du Livre continuent donc d'être très mobilisés. Chaque jour ils interceptent les " gratuits " et interpellent les éditeurs de presse pour que ces derniers cessent leur hypocrisie et pour obliger les éditeurs suédois à se plier aux conditions imposées par les travailleurs du Livre.