Hôpital Sainte-Anne (Paris) : 8e semaine de grève15/03/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/03/une1755.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital Sainte-Anne (Paris) : 8e semaine de grève

Le cortège de l'hôpital Sainte-Anne comptait 270 personnes dans la manifestation parisienne de mardi 12 mars. Le jeudi précédent, 400 personnes avaient participé à un barbecue dans la cour de l'hôpital. Tous les services continuent à s'affirmer en grève. Ce sont chaque fois au moins deux cents grévistes qui quittent leurs services pour les assemblées quotidiennes, pour participer aux actions collectives, cela malgré la pression de l'encadrement et surtout celle du travail à faire auprès des malades.

Le protocole sur les 35 heures a été approuvé par la commission médicale d'établissement. La douzaine de chefs de service qui la composent - sauf un - se sont comportés- en godillots du directeur, bien que certains déplorent, en paroles, le manque d'effectifs néfaste à la prise en charge des malades. De même, sans surprise, le conseil d'administration, auquel deux cents grévistes s'étaient invités, a entériné le protocole.

Néanmoins, le directeur est toujours devant le même problème : comment faire avaler le protocole au personnel concerné ? Il a essayé de s'en prendre nommément à un dirigeant du syndicat FO, faisant allusion à son appartenance à Lutte Ouvrière, mais n'a récolté que des huées de désapprobation. Par dérision, au comité technique d'établissement, les représentants de la CGT, de FO et de SUD ont posé chacun devant soi une étiquette portant le nom du militant incriminé, suivi de " Hello ! ".

Après le bâton, la carotte : le directeur a refait des avances à la CGT, dans l'espoir d'obtenir un succédané d'accord à présenter à ses supérieurs hiérarchiques. Les grévistes, eux, se soucient de la situation concrète qui les attend. Le mécontentement et surtout la grève menée ensemble unissent toutes les catégories, des ouvriers aux soignants, en passant par les administratifs, le personnel des cuisines et les vacataires. Cet aspect intercatégoriel donne le moral aux grévistes. En outre, les soignants de nuit, déjà en 35 heures et qui ne doivent passer à 32 h 30 qu'en 2004, viennent d'apprendre que la direction veut leur imposer tout de suite les nouveaux cycles prévus dans le protocole, c'est-à-dire la flexibilité. Le refus des fausses 35 heures de la direction et de Guigou est vivace et la revendication de 230 embauches immédiates demeure.

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