La campagne d'Arlette Laguiller08/03/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/03/une1754.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Divers

La campagne d'Arlette Laguiller

Le 26 février à Castres.

260 personnes étaient présentes au meeting d'Arlette Laguiller à Castres, ainsi que beaucoup de journalistes (M6, Canal+, FR3, la presse locale). Une salle dont on put sentir l'adhésion à de multiples reprises lors de l'allocution. Par exemple, quand notre camarade dénonça le fait que le gouvernement Jospin subventionnait les cliniques privées alors qu'il faisait des coupes claires dans les budgets des hôpitaux publics, et déclara qu'il fallait faire l'inverse, les applaudissements partirent avant même qu'elle ne finisse sa phrase. De même, lorsqu'elle ironisa sur le fait que Chirac était bien mal placé pour parler de " l'impunité zéro ", cela provoqua rires et applaudissements. Ou encore lorsqu'elle dit, toujours à propos de l'insécurité dont les autres candidats font leurs choux gras, que ce n'était pas " dans 10 ans ou dans 20 ans qu'il fallait éradiquer le chômage, mais tout de suite et maintenant ", les applaudissements furent nourris. Et aussi lorsqu'elle se revendiqua " communiste, et fière de l'être ".

On put donc sentir une salle à l'unisson de notre camarade tout au long de la réunion, et aussi à la fin puisque l'allocution se termina par de longs applaudissements, et par une Internationale qui faisait plaisir à entendre.

Le 25 février, à Marignac et à Tarbes.

Avant de se rendre à Tarbes, le 25 février, Arlette Laguiller est passée près de là, à Marignac, soutenir la lutte des travailleurs contre la fermeture de l'usine Péchiney qui produit du magnésium. Invitée par l'intersyndicale qui avait donné l'information dans la plupart des villages du canton, Arlette Laguiller a été accueillie chaleureusement par plus de 80 personnes réunies dans le local du Comité d'entreprise.

La rencontre se termina autour d'un pot avec de nombreuses marques de sympathie pour Arlette Laguiller. Six militants syndicalistes vinrent ensuite en délégation, avec leurs banderoles, assister au meeting de Tarbes où environ 220 personnes au total vinrent écouter notre camarade.

La salle attentive se montra réceptive lorsque Arlette Laguiller dénonça la fermeture ou les licenciements massifs effectués dans les entreprises de la région, depuis plusieurs années : la COFAZ, la Ceraver, Alstom, Péchiney, la SNCF ou le GIAT. Lors des interventions, un premier intervenant prit la parole pour dire simplement que pour faire quelque chose, il fallait être au gouvernement. Notre camarade lui répondit que, depuis cinq ans, le PCF était loin d'en fournir la preuve.

De nombreuses autres questions furent posées. Réclamer l'interdiction des licenciements n'était-il pas " brutal", en particulier pour les petites entreprises ? Et fallait-il s'en prendre aux actionnaires et à leurs actions, alors que ce sont eux qui financent les entreprises ? D'autres questions ont tourné autour de l'insécurité.

D'autres enfin abordaient des sujets divers : l'abrogation de la loi de 1975 sur les travailleurs handicapés et la situation de ceux-ci ; être pour la taxe Tobin, n'est-ce pas une manière d'accepter la mondialisation ? ou encore, comment faire pour que les travailleurs des pays du Tiers-Monde, où les groupes capitalistes délocalisent, soient mieux rémunérés ?

Ce soir-là encore, le message de Lutte Ouvrière est bien passé.

Le 5 mars, à Caen

Mardi 5 mars, il y avait plus de mille personnes pour écouter Arlette Laguiller au Centre de Congrès de Caen. Une assistance jeune, avec aussi de nombreux travailleurs. Dans la région, il est vrai, notre camarade n'a malheureusement guère de difficulté à illustrer ce qu'elle ne cesse de répéter dans ses meetings et interventions dans les médias. Il lui suffit de citer Moulinex où, malgré les promesses, cinq mois après les suppressions massives d'emplois par le patron, la prime dite exceptionnelle - et pourtant dérisoire - de licenciement n'a toujours pas été versée aux travailleurs : le patronat s'y refuse. Quant aux autorités, qui avaient laissé entendre qu'elles paieraient à sa place, elles n'avaient toujours rien débloqué le 5 mars, malgré - élections obligent - une annonce récente sur le sujet. A Saint-Pierre-sur-Dives, les travailleurs d'Isoroy se battent contre leur patron qui veut délocaliser. C'est à leur demande que notre camarade est allée les rencontrer, juste avant sa réunion publique à Caen (où certains vinrent ensuite). Une rencontre chaleureuse avec plus de cent de ces travailleurs, encore plus déterminés à défendre leurs emplois.

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