Hôpital Sainte-Anne (Paris) : - Les grévistes ne veulent pas lâcher08/03/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/03/une1754.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital Sainte-Anne (Paris) : - Les grévistes ne veulent pas lâcher

Le directeur de l'hôpital Sainte-Anne à Paris a beau se mettre dans tous ses états après sa maigre pêche de signatures sur son protocole des 35 heures, la grève continue.

In extremis, le 28 février, le directeur a obtenu, outre celle de la CFDT, les signatures de trois syndicats créés récemment dans l'hôpital, le syndicat de cadres SNCH, la CFTC et l'UNSA, ce dernier apparu juste avant la séance de signatures. Il est blême de rage de ne pas avoir eu celle de la CGT, malgré ses appels du

pied plutôt maladroits.

Après la séance de signatures, au cours de leur quart d'heure quotidien " hôpital mort ", deux cents grévistes ont crié devant la direction : " Nos 35 heures comme on veut, quand on veut ! ".

La veille, une quarantaine de grévistes étaient allés interpeller, " à deux doigts des moustaches ", les ministres et autres dirigeants du PS à l'inauguration de leur " atelier " de campagne électorale. Guigou, notamment, en a pris pour son grade. Au passage, une chargée de communication a essayé de proposer aux grévistes un rendez-vous... rue de Grenelle, ce qui a suscité des plaisanteries sur les accords de Grenelle de Mai 68 !

A l'hôpital, les grévistes poursuivent le protocole de leur colère. Lundi 4 mars, ils ont envahi à deux cents la réunion du comité technique d'établissement qui, s'il avait pu siéger, aurait dû l'entériner. L'envahissement des autres instances paritaires est au programme.

Les grévistes revendiquent toujours 230 embauches immédiates, c'est-à-dire 10 % de l'effectif, 20 jours de réduction du temps de travail comme les cadres, le maintien de la journée de 8 heures et non le passage à 7 h 34 ou 7 h 36.

Le ras-le-bol général des conditions de travail et des pressions des chefs s'exprime de plus en plus. De même, le souci des fermetures de lits et du sort réservé aux hôpitaux psychiatriques alimente les discussions.

Le prochain objectif est de manifester nombreux lors de la journée appelée le mardi 12 mars à Paris, avec d'autres hôpitaux venus de partout.

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