L'annonce, lors de l'été 2000, d'un éventuel plan de licenciements chez Kvaerner Heurtey France (engineering en pétrochimie), à Vincennes, puis la banqueroute du groupe mondial Kvaerner, ont entraîné puis entretenu une vague de départs " volontaires ", rendant inutile le plan de licenciements.

Aujourd'hui, la charge de travail augmente du fait des études en cours et de l'arrivée de nouvelles commandes, et tout cela sans embauche, même en compensation des départs.

Le mécontentement a donc monté et a abouti à un débrayage où des revendications adressées à la direction ont été décidées.

Nous étions 20, sur un effectif de 66, bien que nos collègues se soient déclarés moralement solidaires.

L'après-midi, nous nous sommes retrouvés à sept, reçus de façon hautaine et défensive par le patron qui nous a renvoyés à la réunion du Comité d'entreprise le lundi suivant.

S'il a fait mine de ne rien vouloir lâcher, et encore moins sous la pression, ça ne l'empêcha pas d'organiser dès le lendemain une réunion avec l'encadrement.

Il a suffi d'une action collective d'une journée, la première depuis une trentaine d'années, pour obtenir cinq embauches et une augmentation de 3 % de l'ensemble des salaires...