Une nouvelle fois, les 70 nettoyeurs de la Snecma Villaroche ont été transférés dans une nouvelle société, suite à un changement de prestataire de services. La Snecma ayant lancé un appel d'offres, c'est la société SIN&STES qui a remplacé Penauille au 1er février.

Au travers de ces changements réguliers la Snecma tente de réduire les prestations versées à ces entreprises, ce qui se traduit immanquablement par le fait que celles-ci, après avoir baissé leurs prix pour obtenir le marché, présentent l'addition aux salariés : baisse des effectifs, blocage des salaires, suppression de primes, réduction des acquis sociaux, sont les recettes habituelles.

Le personnel, ayant dû à chaque fois mener des grèves, avec succès, pour empêcher ces plans d'être mis en oeuvre, a acquis une certaine expérience de la lutte pour la sauvegarde de ses droits. Aussi, dès les premières réunions du personnel et des délégués avec la nouvelle société, comme il apparaissait que les nouveaux patrons voulaient remettre en cause primes, jours de congés, RTT, etc., le personnel se mobilisait. AG, manifestations de protestation auprès de la Snecma et de la nouvelle société, décision de faire grève dès la première journée de prise de fonctions : l'unanimité était réalisée et la détermination au rendez-vous.

Dès la veille du 1er février, l'agitation se remarquait sur le site par des poubelles qui débordaient. Aussi la société SIN&STES commençait à revoir sa position.

Et le lendemain, face à la totalité des salariés, réunis dans les locaux syndicaux de la Snecma, qui avaient refusé de prendre le travail tant que l'intégralité des droits antérieurs n'étaient pas reconduits, ainsi que l'application automatique de ces droits à tout nouvel embauché, les nouveaux patrons étaient contraints de céder. Forts de ce succès les nettoyeurs se tiennent prêts à repasser à l'action si de nouvelles tentatives avaient lieu.