Israël - Sharon au pouvoir depuis un an : Un bilan sanglant15/02/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/02/une1751.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Israël - Sharon au pouvoir depuis un an : Un bilan sanglant

"Si je suis élu, je ferai tout, et même plus encore, pour apporter le calme, la sécurité et la paix" avait déclaré Sharon, avant son élection au poste de Premier ministre, le 6 février 2001.

Un an après, la politique du leader de la droite israélienne se solde par un bilan catastrophique pour la population palestinienne de Gaza, de Cisjordanie comme de l'ensemble du pays mais aussi pour la population israélienne qui compte de plus en plus de victimes dans ses rangs.

Déjà, trois mois avant son arrivée aux commandes, en septembre 2000, c'est lui qui avait conduit la véritable provocation que représentait sa visite sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem, déclenchant la colère des Palestiniens et marquant le début de la deuxième Intifada. Depuis son arrivée au pouvoir, non seulement il n'est pas question de satisfaire une seule revendication politique de la population palestinienne mais la répression est systématique. Non seulement le gouvernement Sharon ne veut pas démanteler une seule des colonies juives implantées dans les territoires palestiniens; mais au contraire, il incite à la création de nouvelles colonies sous la protection de l'armée. La répression a été renforcée contre la population palestinienne et contre ses dirigeants, Yasser Arafat et l'Autorité palestinienne étant, désignés comme des suppôts du terrorisme international. Tel était l'axe de ses déclarations quelques jours après le 11 septembre 2001. Tel il est resté depuis.

Dans l'escalade de la terreur, Sharon n'a pas hésité, semant la mort en procédant à des bombardements par avion sur des villes des Territoires occupés, en envoyant des chars contre les manifestants, en lâchant l'armée dans les territoires prétendument dépendant de l'Autorité palestinienne, bloquant Arafat à Ramallah, en territoire palestinien, depuis décembre dernier, le sommant d'obtenir une semaine de "calme total" et de faire procéder aux arrestations exigées par Israël. Les attentats terroristes palestiniens qui ont répondu aux exactions de l'armée israélienne traduisent le désespoir de la population palestinienne, acculée par la politique criminelle du gouvernement Sharon. Mais les crimes de l'armée, la transformation des Territoires occupés en véritables camps de concentration, la destruction des habitations, les humiliations permanentes subies par tout un peuple alimentent l'engrenage des violences et des représailles. IL ne peut y avoir de sécurité et de paix pour la population israélienne tant que le peuple palestinien sera opprimé, réprimé, privé de tout droit à disposer de lui-même et y compris du droit d'avoir son Etat. Depuis fin septembre 2000, soit en seize mois dont douze sous la direction de Sharon Premier ministre d'Israël, le bilan peut s'exprimer en quelques chiffres : côté palestinien, 15 000 blessés et plus de 900 tués, dont la plupart sont des civils : côté israélien, 255 morts, la plupart victimes d'attentats. Un bilan qui montre à quel point la politique dans la quelle Sharon engage la population israélienne est un piège sanglant, sans issue.

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