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Leur société
Impôts locaux : Ça pèse de plus en plus
Un organisme spécialisé dans les finances locales, Dexia Crédit Local, annonce que 'les taux d'imposition, toutes collectivités confondues, devraient progresser de 2 %" en 2002. Cela atteindrait même 3 % pour la taxe d'habitation.
Officiellement les impôts ont diminué, et diminueraient encore si l'on écoutait Chirac ou Jospin et leurs porte-parole. En pratique, c'est l'inverse qui s'annonce.
La fiscalité locale est complexe, il y a la part des communes, celle des départements et celle des régions. Elle est en partie variable, chaque collectivité pouvant faire des choix qui aboutissent à ce que, d'une commune, d'un département ou d'une région à l'autre, les contribuables ne payent pas la même chose.
Or on sait que l'Etat vient de transférer deux grosses dépenses aux collectivités locales: l'allocation personnalisée d'autonomie (APA) et la régionalisation de certains transports ferroviaires.
L'APA est un progrès, certes insuffisant, qui devrait profiter à 500 000 personnes dépendantes. Le gouvernement s'est fait de la publicité :avec cette réforme de l'ancienne Prestation spécifique dépendance qui ne concernait, elle, que 135 000 personnes. Mais l'Etat n'a pris à sa charge qu'une partie de la dépense supplémentaire, et il en reste pour 0,6 milliard d'euros pourles départements. Du coup Dexia Crédit Local prévoit pour les départements une hausse "assez forte, autour de 4,5 %".
Par ailleurs la SNCF, c'est-à-dire l'Etat, s'est débarrassée d'une partie des dépenses de chemins de fer concernant les TER, les trains express régionaux. Pour les sept régions qui ont déjà appliqué la "reforme", cela représente, pour les charges d'exploitation, 1 milliard d'euros supplémentaire. A quoi s'ajoutent les investissements.
La "régionalisation" des compétences se traduit donc surtout par une régionalisation des dépenses. Ce n'est pas nouveau, cela concerne depuis longtemps les hôpitaux, les écoles et bien d'autres domaines.
Tout cela n'empêchant pas les charlatans de droite ou de gauche de prétendre, dans une surenchère démagogique, qu'avec eux à l'Elysée, les contribuables paieraient moins