Hôpital psychiatrique Sainte Anne (Paris) : Le personnel fait bloc15/02/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/02/une1751.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital psychiatrique Sainte Anne (Paris) : Le personnel fait bloc

Au cours de la quatrième semaine de grève, la direction a encore mesuré à ses dépens qu'elle a bien affaire à un mouvement massif et déterminé.

Le directeur a été franc : " Même si aucun syndicat ne signait mon protocole, je pourrais le signer moi-même ". Son mépris de l'opinion des grévistes est apparu de plus en plus au cours de la grève. Cela n'empêche pas deux ou trois syndicats non grévistes de se préparer à signer la troisième version de son protocole.

La deuxième version du protocole a été conspuée par les 300 grévistes présents à l'assemblée du 5 février. La tentative du directeur de noyer la perte de 7 jours de congé traditionnels à Sainte-Anne dans un calcul global de jours RTT (réduction du temps de travail) ne passe pas. Ni sa volonté de rogner notre journée de travail pour écouler des heures de RTT en donnant le minimum de jours. " On veut 230 embauches, on veut garder nos jours et nos 8 heures ", ont répété les grévistes en revotant la grève.

Le lendemain, mercredi 6 février, c'est le maire du 13e arrondissement, président du conseil d'administration de l'hôpital, qui après trois quarts d'heure de résistance a dû se résigner à recevoir 180 grévistes qui lui ont expliqué la dégradation de la situation pour le personnel et les malades.

Vendredi 8 février, la délégation syndicale des grévistes a quitté les négociations, pour protester contre des paroles diffamatoires du directeur au sujet de la grève. L'assemblée a ensuite massivement approuvé leur réaction de dignité et leur a témoigné un soutien encourageant. Le directeur a dû faire marche arrière et s'est empressé d'obtenir pour les grévistes un rendez-vous à l'Agence régionale de l'hospitalisation (ARH), rendez-vous qu'il avait auparavant fait échouer.

Et chaque jour, les grévistes vont à plusieurs dizaines dans certains services pour bien faire comprendre aux médecins et aux surveillants que ce sont les grévistes qui décident du service minimum.

La grève continue. Elle a été revotée pour l'instant jusqu'au vendredi 15 février.

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