Yves Saint Laurent : Derrière les frous-frous, l'exploitation01/02/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/02/une-1749.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Yves Saint Laurent : Derrière les frous-frous, l'exploitation

Le départ d'Yves Saint Laurent, " un grand nom " de la haute couture, a fait couler beaucoup d'encre et de salive au " tout Paris " et à ses chroniqueurs spécialisés, y compris des pages entières dans L'Humanité. Une foule de personnalités sont venues au dernier défilé d'Yves Saint Laurent (YSL pour les connaisseurs) s'extasier devant des robes à des prix exorbitants.

Mais Yves Saint Laurent est, pour beaucoup d'ouvrières et d'ouvriers, non pas " un grand créateur ", mais un patron. Son entreprise a d'ailleurs été rachetée, en 1999, par François Pinault, le patron de PPR, Pinault-Printemps-Redoute, troisième au classement des plus importantes fortunes professionnelles en France.

Ainsi, dans l'une des usines Yves Saint Laurent, celle de Lassigny, dans l'Oise, 300 grévistes ont réclamé durant la semaine du 22 au 25 janvier, par des débrayages de 3 heures, une augmentation de salaire.

Des salariés d'ECCE, une entreprise spécialisée dans la fabrication de prêt-à-porter pour les grandes marques, Yves Saint Laurent mais aussi Kenzo ou Givenchy, ont manifesté, vendredi 25 janvier, devant le Petit Palais, à Paris, où se déroulait un défilé de mode de Kenzo. Ces travailleurs protestaient contre les menaces qui pèsent sur leur emploi : plus de 500 emplois dont 450 dans l'Avesnois et le Valenciennois (département du Nord) devraient disparaître.

Ce qui se passe dans les coulisses de l'industrie de luxe ne fait pas l'objet de reportages froufroutant, et pourtant c'est bien plus important.

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