Hospices Civils de Lyon : La grève est décidée01/02/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/02/une-1749.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hospices Civils de Lyon : La grève est décidée

Aux Hospices de Lyon (hôpitaux lyonnais), depuis que les agents ont pris connaissance fin décembre des modalités d'application des 35 heures (12 jours de RTT et une diminution journalière du temps de travail de 30 minutes), la grogne a commencé à s'exprimer. Et depuis le 21 janvier, la grève reconductible, suite au mot d'ordre national, a été décidée.

Ce sont surtout les grands établissements des HCL qui sont mobilisés (surtout l'hôpital Edouard-Herriot). Et même si, pour le moment, le mouvement reste minoritaire, il rassemble un noyau d'hospitaliers très déterminé.

Partout, la grève est votée et reconduite chaque jour en assemblée générale, les actions à mener le sont également. Deux temps forts ont mobilisé les hospitaliers ces derniers jours : une première manifestation le 18 janvier lors de la venue de Guigou à Lyon à l'occasion du bicentenaire des HCL (elle n'a même pas daigné nous recevoir), et une autre manifestation très dynamique le 24, au cours de laquelle les manifestants ont dénoncé le Parti Socialiste, en passant devant son siège local, ainsi que le journal Le Progrès dont la couverture du mouvement est plus que symbolique.

De son côté, les directions d'hôpitaux et l'encadrement ne chôment pas et se mobilisent eux aussi... contre la grève ! A Edouard-Herriot, le directeur se déplace en personne dans les services pour dénoncer comme illégal le comportement des soignants assignés qui assurent les actes de soins mais refusent tout l'aspect administratif de leur travail. Les surveillantes exercent de multiples pressions sur les agents, leur disant que la grève ne sert à rien, qu'elle n'est pas justifiée...

A la veille de la journée nationale du 31 janvier appelée par les syndicats, les hospitaliers en lutte se montraient réticents vis-à-vis des manifestations régionales décentralisées avancées par les syndicats. La proposition d'aller à Marseille a été refusée unanimement. C'est à Paris que tout se décide, c'est à Paris qu'il faut aller manifester, disaient les hospitaliers. Mais la tiédeur de certains syndicats (surtout la CGT) pour cette journée nationale fait qu'il ne faudra pas trop compter sur eux pour organiser la montée dans la capitale.

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