Citroën - Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) : - Sept intérimaires font condamner la direction à payer... un peu01/02/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/02/une-1749.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Citroën - Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) : - Sept intérimaires font condamner la direction à payer... un peu

Vendredi 11 janvier, le tribunal des prud'hommes de Bobigny a jugé que la direction de l'usine Citroën d'Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, devait verser des dommages et intérêts aux sept intérimaires qui avaient porté plainte contre elle en juin 2001.Un jugement précédent avait déjà donné tort à la direction en considérant leur licenciement abusif (LO n°1735 du 19 octobre 2001). Mis en fin de mission, après plus de 18 mois de présence continue et beaucoup plus de trois contrats consécutifs, les intérimaires estimaient être de fait en contrat à durée indéterminée, comme le prévoit la loi, et donc abusivement licenciés. C'est ce qu'ont donc retenu les deux jugements du tribunal. Le dernier jugement a également, pour une fois, donné raison au syndicat CGT qui s'était porté partie civile avec les jeunes intérimaires, condamnant la direction à lui verser 5 000 F par dossier.

Seulement, juger le licenciement abusif ne signifie pas la réintégration, mais seulement le versement d'une amende par la direction : les indemnités pour licenciement abusif augmentées des dommages et intérêts la font monter à une somme comprise entre 68 710 F pour celui qui a près de 18 mois de travail à l'usine et 94 125 F pour celui qui en avait 44. Seulement un tiers de cette somme, celle relative aux salaires, devra leur être versée tout de suite, et les deux tiers restants attendent encore un jugement du tribunal, puisque la direction a fait appel de ce dernier jugement.

Deux fois condamnée, cela n'empêche pas la direction de continuer à ne promettre à 1 300 travailleurs, sur les 6 000 que compte l'usine, que l'espoir d'une embauche. Ce verdict est cependant un encouragement, qu'on soit intérimaire ou en fixe, à exiger plus d'embauches et, plus largement, à se faire respecter.

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