Au Centre Hospitalier Universitaire de Rennes, la grève se poursuit depuis le 17 décembre contre les conditions de mise en oeuvre des 35 heures. Le personnel est toujours aussi déterminé à ne pas accepter une réduction du temps de travail qui se traduirait par une diminution de la journée de travail... du moins sur le papier. Le travail ne diminuant pas, on n'arriverait pas à tout faire et il faudrait courir encore plus qu'actuellement.

Après le succès de la journée régionale du mardi 22 janvier, la mobilisation a été marquée par une intervention de 150 personnes lors de la réunion du Conseil de Rennes Métropole, présidée par Hervé, maire de Rennes et ancien ministre de la Santé.

La réunion, qui se tenait jeudi 24, a été perturbée pendant près de deux heures. Le maire s'est dit choqué de l'attitude des manifestants qui osent troubler le train-train de ces réunions.

En tout cas, il est tellement fier des 35 heures que le conseil d'administration du CHU qui en discutait s'est réuni derrière les grilles de la préfecture, protégé par les CRS. Pour une mesure qu'il défend comme une avancée sociale ! 260 agents de toutes les catégories du CHU ont manifesté contre les 35 heures au rabais que la direction nous prépare.

Tout le monde espérait que la grève allait devenir vraiment contagieuse et s'étendre à de nombreux hôpitaux, en particulier à l'occasion de la journée de jeudi 31 janvier. Plusieurs cars étaient déjà réservés pour la manifestation à Paris et la mobilisation s'annonçait importante sur l'ensemble du département.