Valéo - Pour enrichir Seillière et la famille de Wendel : Des licenciements par milliers25/01/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/01/une-1748.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Valéo - Pour enrichir Seillière et la famille de Wendel : Des licenciements par milliers

Vendredi 11 janvier, l'équipementier Valéo a annoncé la suppression de 5 000 emplois dans le monde, soit 7 % de ses effectifs. 2 500 salariés sont concernés en Europe, dont 1 440 en France. Valéo est loin d'être un groupe qui se porte mal : au cours des quinze dernières années, son chiffre d'affaires a été multiplié par 5 ; quant à la production automobile, elle a encore progressé de 5,7 % en France l'an passé !

Mais Valéo a été racheté il y a quelques années par le groupe financier de la famille de Wendel que dirige le baron Seillière, président du Medef, au magnat italien De Benedetti, patron d'Olivetti. Seulement si la famille De Wendel et sa holding la CGIP achètent des entreprises, ce n'est pas, comme ose le prétendre sans rire le porte-parole de la famille Seillière, pour développer la production et "faire leur métier d'industriel", c'est simplement, à l'image de tous les patrons, pour faire de l'argent, le plus vite possible et par tous les moyens, y compris en rayant des usines de la carte et en licenciant par milliers.

Ce n'est malheureusement pas le premier plan de réduction d'effectifs du groupe, et sans doute pas le dernier. Depuis des mois, toute la presse économique l'a relaté, la famille De Wendel voudrait revendre à un bon prix, avec une bonne plus-value, ses participations dans Valéo. Pour empocher ce bonus, alors que l'entreprise annonçait des larges bénéfices, Seillière avait envisagé un plan de fermeture de dizaines d'usines avec des dizaines de milliers de licenciements. C'était le meilleur moyen, tout le monde le reconnaissait, pour faire monter au sommet le prix des actions, pour les plus grands profits de toute la petite famille De Wendel.

Seulement, sur ces entrefaites, la famille et Seillière ont eu à faire face au scandale public de la faillite d'Air Liberté dont ils étaient aussi les actionnaires majoritaires. Avec l'aide du gouvernement et du ministre des Transports, Seillière a pu se dégager en douceur et se faire un peu oublier, mettant notamment en attente les attaques contre les salariés de Valéo.

Mais aujourd'hui les actionnaires sont impatients de voir grimper encore plus les dividendes accumulés de la famille De Wendel. Et ce sont les salariés qui se retrouvent menacés dans leur existence et à qui on demande de payer, par le chômage et peut-être la misère, l'appétit sans limites de ces parasites.

Eh bien non, mille fois non ! Non seulement les travailleurs sont en droit de se défendre, de ramener à la raison leurs patrons, mais il serait juste au bout du compte d'exproprier la nouvelle féodalité patronale de tous ses avoirs accumulés.

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