Valéo (ex-Renault) Dreux (Eure-et-Loir) : Le patron veut mettre la clé sous la porte25/01/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/01/une-1748.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Valéo (ex-Renault) Dreux (Eure-et-Loir) : Le patron veut mettre la clé sous la porte

L'usine Valéo de Dreux qui emploie actuellement 337 personnes devrait voir ses portes fermer d'ici 18 mois au plus tard. Le prétexte avancé par la direction pour délocaliser sa production est une baisse de la production automobile et un coût de revient jugé trop important.

Cette fermeture annoncée est l'ultime étape d'une longue série de suppressions de postes. Implantée à Dreux en 1971, l'usine appartenait alors à Renault et produisait des câbles et des plastiques pour le constructeur automobile. Elle a compté jusqu'à 1 300 salariés dans les années 80.

En 1991, un premier plan conduisait à la suppression de 124 postes et 130 intérimaires étaient renvoyés. En 1994, 97 autres postes disparaissaient, puis 164 en 1996, entraînant la fermeture de l'atelier des plastiques. La direction déclarait alors que l'avenir de l'usine était le câblage.

En 1998, Renault décidait de se débarrasser de l'activité câblage et cédait l'usine au groupe Sylea-Labinal. Mais l'usine a continué de fabriquer des câbles électriques destinés en majorité à Renault pour ses modèles Kangoo, Espace et Clio. Elle fut ensuite rachetée en 2000 par Valéo, et prit le nom de Cablea. 90 emplois étaient alors transférés à Elancourt, dans les Yvelines, mais le directeur du personnel assurait que l'activité de production se poursuivrait à Dreux et que l'objectif était de "garder tout le monde".

On peut mesurer aujourd'hui la valeur de ces promesses. La responsabilité de Renault et de Valéo est totale dans cette fermeture programmée, qui ne pourra manquer d'avoir des conséquences sociales importantes dans une ville déjà sinistrée par un taux de chômage important.

Plus de 250 salariés se sont retrouvés jeudi 17 janvier pour manifester leur colère dans les rues de Dreux, à l'appel de la CGT. Si dans un premier temps la direction locale avait parlé de 115 reclassements possibles, dès lundi 21 janvier un représentant de la direction générale a annoncé qu'il n'y avait aucun reclassement prévu. Immédiatement le travail a cessé et l'usine est restée paralysée toute la journée.

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