Sèvres (Hauts-de-Seine) : La municipalité revient sur les acquis du personnel25/01/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/01/une-1748.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Sèvres (Hauts-de-Seine) : La municipalité revient sur les acquis du personnel

A Sèvres, dans les Hauts-de-Seine, début décembre, la municipalité dirigée par le maire RPR, François Kosciusko-Morizet, annonçait aux 350 employés concernés qu'elle revenait sur l'acquis que constitue le système des jours d'ancienneté. Elle les intégrait dans ses calculs du temps de travail effectif. Résultat, selon elle, les 35 heures étaient déjà appliquées !

Jusqu'à présent, l'horaire hebdomadaire est de 36 heures. Logiquement, passer aux 35 heures, c'est 12 minutes en moins de travail par jour ou, ce qui est majoritairement souhaité, six jours et demi de congés en plus par an, pour tous, avec au minimum dans les deux cas, 12 embauches. Et encore, ce minimum serait loin du compte tant, dans bien des secteurs, comme par exemple celui de la garde des cantines, le manque d'effectifs est déjà évident. Mais là-dessus, silence absolu de la mairie.

Dans un premier temps, certains employés ne savaient que penser des propositions de la mairie mais, progressivement, des informations venant d'autres collectivités des Hauts-de-Seine ont commencé à circuler : à Clamart, par exemple, après deux jours de grève du personnel, la mairie a promis la création de vingt emplois ; à Colombes, la création de quinze postes permanents a été annoncée. A chaque fois, une réduction annuelle du temps de travail accompagnait ces emplois. Tout cela était certes insatisfaisant mais, à Sèvres, la municipalité n'entendait même pas faire ces quelques gestes.

Croyant faire passer son projet sans difficulté, la municipalité a organisé une réunion, le 18 décembre, à laquelle nous étions tous conviés. Très vite, sous le flot des réactions, la maire adjointe et le secrétaire général ont changé de ton et ont déclaré que nous pourrions conserver nos acquis. Notre revendication des six jours et demi de congés supplémentaires était soudain qualifiée de légitime... mais toujours rien n'était annoncé côté embauches.

A l'heure actuelle, une pétition de la CGT circule parmi le personnel pour exiger une réelle réduction du temps de travail de 36 à 35 heures, avec le maintien du système des jours d'ancienneté ainsi que les créations de postes nécessaires. Certains chefs d'équipe n'ont pas hésité à la signer. Comme quoi la mairie n'en a pas fini avec le personnel si elle tente de nous imposer son projet.

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