Services d'Urgences : L'urgence est d'embaucher25/01/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/01/une-1748.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Services d'Urgences : L'urgence est d'embaucher

Chaque année et bien des fois dans l'année, les services d'urgences des hôpitaux sont surchargés, voire débordés. Cette année, avec les épidémies hivernales et la grève des gardes des médecins généralistes du privé, la charge de travail des urgences aurait augmenté de 15 à 20 %. Bernard Kouchner, ministre de la Santé, a annoncé vendredi 18 janvier des mesures paraît-il énergiques pour faire face à ce scandale.

Prudemment, un "comité national des urgences" devrait être constitué pour étudier l'aménagement de la réduction du temps de travail dans les services d'urgences. Comme disait Clemenceau : "Quand je veux enterrer un problème, je crée une commission."

Une mesure du même ordre mais décentralisée est que le ministre s'est engagé à écrire aux directeurs d'hôpitaux afin que, dans chaque établissement, ils organisent une réunion des services d'urgences et des autres services afin d'augmenter les capacités de consultation des urgences et le nombre de lits disponibles.

A aucun moment Kouchner n'a envisagé la création de postes et de moyens nouveaux. Autrement dit, son projet est de demander aux responsables de tous les services de repasser des médecins, du personnel, des lits et des locaux aux urgences. Il sait pourtant que tous les services des hôpitaux manquent de personnel et de moyens.

La situation des services d'urgences est plus que préoccupante. Mais les propositions de Kouchner sont pure provocation. Sa proposition revient à prétendre que tous les services hospitaliers ont trop de locaux, de lits et de personnel soignant. Ce qui est d'une part se moquer du monde. Et ce qui est d'autre part une ineptie car les urgences sont une chose, mais après avoir reçu les premiers soins aux urgences, où seront donc aiguillés les malades pour lesquels une hospitalisation, voire une opération, est nécessaire ?

L'embouteillage aux urgences se voit trop. Kouchner veut le remplacer par des malades entassés dans les services où cela se voit moins et, si on ne peut les soigner correctement, tant pis pour eux. Ils n'avaient qu'à aller se faire soigner dans les cliniques privées, pour lesquelles Kouchner a du fric.

Spécialiste des acrobaties verbales qui ne coûtent rien : voilà comment un ministre du gouvernement de ladite gauche plurielle "s'occupe" des services publics les plus essentiels pour la population.

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