Robbe - La Ferté-sous-Jouarre (Seine-et-Marne) : Insalubrité... totale et salaires non payés25/01/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/01/une-1748.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Robbe - La Ferté-sous-Jouarre (Seine-et-Marne) : Insalubrité... totale et salaires non payés

Les 32 salariés de Robbe, petite usine de la zone industrielle de Sept-Sorts, viennent d'occuper les locaux, suite au non-paiement des salaires de décembre et à la procédure de mise en liquidation judiciaire. Très déterminés, ils ont fait face à toutes les tentatives de casser leur mouvement de la part du patron.

On a pu découvrir alors une situation qui dépasse l'imagination : l'usine qui emploie surtout des femmes fait du traitement de surface sur des petites pièces de métallurgie (petites tours Eiffel souvenirs, par exemple).

Les conditions de travail sont épouvantables : bains de traitement sans aspiration, postes de dégraissages au trichlore chaud ou de vernissage sans masques, idem pour les postes de peinture au pistolet. Cuves de produits chimiques complètement rouillées avec fuites probables dans le sol, stockage douteux de poudres toxiques, matériel de levage oxydé, installations électriques en ruines présentant des risques d'électrocution et d'incendie, état d'insalubrité général, y compris dans le réfectoire et les douches. Et, depuis plusieurs jours, plus de chauffage.

Des reportages télévisés nous montrent parfois des usines de Russie ou du Tiers Monde dans un état de délabrement identique. Eh bien, il y a la même chose beaucoup plus près, en Seine-et-Marne !

Enfin, en novembre déjà, bon nombre de personnes avaient reçu des chèques en bois. Ce n'était pas la première fois, le patron est coutumier du fait.

Ce monsieur roule en grosse voiture, mène grand train de vie, possède sept usines et se comporte de la même façon ailleurs. Ainsi, dans l'entreprise Artis à Monthermé, dans les Ardennes, une bonne partie des 54 salariés a vu les chèques de la prime de fin d'année rejetés, et les salaires de décembre non payés.

Le Medef et le baron Seillière peuvent pérorer sur l'entreprise et ses bienfaits, voilà la réalité de l'exploitation capitaliste.

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